3D - CONCEPTION - BUNKER M272

JEF37 a écrit:Chouettes avancées, Eric !!

Bonne idée, Mathieu, sympa la bâtisse !

Bonsoir Jean-François.
Merci pour ta visite et ton commentaire.

J'ai abordé la tour de contrôle de Tangmere. Il serait bon que j'y revienne.
A plus.
Eric

Le sujet de ce soir va porter sur le revêtement qui sera placé sur les éléments imprimés en 3D.
Il faut donner au blockhaus, un aspect de bâtiment bétonné, avec un aspect de coffrage en bois.

Dans le cas du M272 de mauvanne, la construction de la structure a obéi à la règle la plus simple. Ferraille, coffrage bois et béton.

A mauvanne, le constructeur dans le domaine du coffrage a agi simplement. Il a empilé, jusqu'à l'angle du toit, six séries de coffrages, ayant chacune une hauteur de 75 cm.



Ceci, tout autant à l'extérieur qu'à l'intérieur.

Les coffrages étaient faits de planche, allant de 5 cm à 30 cm de large.



Pour essayer de faire ce type de revêtement, je vais travailler avec des photographies de texture de béton armé, ou de coffrage en bois. Il en existe un large choix sur l'internet.







Avec ce type de texture, je travaille les photographies, afin de les rendre exploitable à la gravure laser.

Cela peut être travaillé sous forme positive ou forme négative.





Voici, ce que cela donne en fonction du pourcentage de zone noire et de puissance du laser sur de la feuille cartonnée.  







Une fois collé à la structure et peint, on obtient cet aspect.





Ce n'est pas encore le résultat que je désire. Mais je vais bien trouver une astuce.

Bonnes maquettes.
Eric      

Et ben quel travail ... l'avant dernière photo donne une rendu qui est pas mal.
Je vais dire surement une bêtise ... ne pourrais tu pas utiliser ces éléments, enfin ceux qui sont corrects pour en faire un moulage et y couler une fine couche de résine?
Autre question, n'est il pas possible de faire en 3D cette sorte de texture directement sur les pièces? Je le reconnais je n'y connais rien en 3D et ne demande qu'à apprendre.

TontonCharli a écrit:Et ben quel travail ... l'avant dernière photo donne une rendu qui est pas mal.
Je vais dire surement une bêtise ... ne pourrais tu pas utiliser ces éléments, enfin ceux qui sont corrects pour en faire un moulage et y couler une fine couche de résine?
Autre question, n'est il pas possible de faire en 3D cette sorte de texture directement sur les pièces? Je le reconnais je n'y connais rien en 3D et ne demande qu'à apprendre.

Bonsoir Charli.
Merci pour cette nouvelle visite, ton commentaire et tes questions.
Cela ne sert à rien de faire un moulage, puisque tu peux le faire avec une imprimante 3D résine.
Pour la texture directe sur l'impression, si tu reprends le montage, j'en ai fait part. Mais ce n'est pas assez précis, car je travaille avec une imprimante 3D filaire. Sortir de si gros blocs en résine couterait assez cher.

Pour le revêtement, il faut trouver le bon mélange entre les deux essais.

A plus.
Eric

MISF a écrit:

TontonCharli a écrit:Et ben quel travail ... l'avant dernière photo donne une rendu qui est pas mal.
Je vais dire surement une bêtise ... ne pourrais tu pas utiliser ces éléments, enfin ceux qui sont corrects pour en faire un moulage et y couler une fine couche de résine?
Autre question, n'est il pas possible de faire en 3D cette sorte de texture directement sur les pièces? Je le reconnais je n'y connais rien en 3D et ne demande qu'à apprendre.

Bonsoir Charli.
Merci pour cette nouvelle visite, ton commentaire et tes questions.
Cela ne sert à rien de faire un moulage, puisque tu peux le faire avec une imprimante 3D résine.
Pour la texture directe sur l'impression, si tu reprends le montage, j'en ai fait part. Mais ce n'est pas assez précis, car je travaille avec une imprimante 3D filaire. Sortir de si gros blocs en résine couterait assez cher.

Pour le revêtement, il faut trouver le bon mélange entre les deux essais.

A plus.
Eric        

En effet, comme je suis un "petit nouveau" je n'avais pas tout lu... désolé. Je ferais plus attention à l'avenir.
Mon fils a également une 3D filaire et m'a parlé de certains soucis lors des impressions. Bon courage et comme les copains j'attends la suite, mais franchement c'est déjà une sacrée réalisation.

MISF a écrit:

TontonCharli a écrit:Diorama XXL en vue ! Pour le transport, Une seule pièce ou démontable?

Bonsoir Charli.
Il n'y aura que deux pièces. La base et le toit.
Pour le transport, je ne fais pas d'exposition. Cela restera chez moi.
A plus.
Eric:D  

Dommage que tu ne montre pas tes réalisations, je suis persuadé que cela ferait sensation. Mais chacun fait comme il l'entend et surtout comme il le peu, surtout en ces temps ci.
C'est du travail extra.

je suis avec intérêt ce que tu fait, sacré travail,

Beau travail de recherche et de précisions

Bonsoir Eric.
C'est vrai que sur les coffrages des bunkers il y en à pas un pareil. Ils sont certainement tous différents ...Sur celui de Mauvanne , ils ont été au plus simple mais très régulier et 75 cm ça fait une bonne largeur. Le planches ont été certainement réutilisées.  
Les Varlopes et scies ont du faire du copeaux et sciures....
Bonne continuation pour tes recherches sont le rendu que tu veux faire.
Ton projet avance merveilleusement bien.
Dans le nord de la France, j'ai fait quelques sites de tranchées et j'ai vue et photographié des bunkers Allemand coffré avec des portes récupéré dans les maisons.( ça reste toujours une idée de projet, mais quand...)

Bravo Eric !

c'est très réaliste cette représentation du béton coffré !

Merci Charli, Eric, Cyrille, Jean-François pour ces nouvelles visites et l'intérêt que vous portez à ce montage.

Aujourd'hui, je vais appuyer sur le fait, que malgré l'existence d'un descriptif spécifique pour chaque type de blockhaus dans une nomenclature, les blockhaus de même type sont bien souvent différents.

A mauvanne, aucun bunker n'est identique à un autre.

Je vais présenter quelques différences que l'on trouve à Mauvanne. Dans ces multiples différences, l'une d'elle se situe sur le montage des coffrages au niveau des baies extérieures nécessaires au passage du canon.

Sur les 4 M272, il existe deux types de coffrage.

Pour la batterie N° 1
Nous trouvons ce type de coffrage, les bois pénétrant ont une section de 15X15 cm.







Pour la batterie N° 2
Nous trouvons ce type de coffrage.







Pour la batterie N° 3, nous retrouvons le même montage que pour la batterie N° 1.







Pour la batterie N° 4, nous retrouvons la même configuration que pour la batterie N° 2.





Après avoir vu cette différence, et sans pouvoir pour l'instant l'expliquer, je vais identifier les quelques photographies des batteries prisent en 1944.

Je n'ai trouvé que deux photographies extérieures permettant d'identifier les casemates.









Voici ce que donne ma future réalisation en 3D.





J'ai adapté à chaque pièce, les décalages laissés par les poutres du coffrage dans le béton, afin de coller à une certaine réalité.

Bonnes maquettes.
Eric:D

Bonsoir Eric.
Bravo pour ces nouvelles recherches !

Entre les recherches (poussées) , la conception et la réalisation, on ne sait plus quoi apprécier le plus.
Un formidable boulot d'ensemble, Eric.

Quelles recherches et quels détails

Waouh, un vrai archéologue  et historien  à la fin ce ne sera pas qu'un simple diorama. C'est digne d'un musée. Chapeau bas l'ami

Merci Cyrille, Alain, Alain et charli pour vos visites régulières sur ce montage.  

J'ai toujours aimé tenter de comprendre le déroulement des choses. Je tiens ceci de mon ancien métier.
Dans le cas de ce montage, le sujet est très intéressant, car il démontre que certaines idées reçues sur les bunkers ne sont pas toujours vraies.

Une découverte est souvent sujette à questionnement.

Si l'on reprend la photographie colorisée de la batterie N° 1, on peut se poser la question relative au camouflage zébré du béton. Aujourd'hui, la batterie N° 1 n'a aucune trace de peinture et rien n'est visible sous la partie bétonnée de la visière.

Cette batterie est la plus proche de la stèle relatant les combat du 15 août 1944. Elle est régulièrement entretenue et il est possible qu'elle ait fait l'objet d'un nettoyage intensif ayant fait disparaître les zébrures.

Je ne pense pas avoir fait d'erreur d'identification. J'appuie cette affirmation sur le fait que seule la batterie N° 3 présente une similitude avec la N° 1, mais elle ne présente aucune trace de zébrure sur les faces verticales sous la visière et le cliché d'époque permet d'identifier clairement cette batterie.



La réponse à une question peut en amener une autre.

Pourquoi, cette batterie a fait l'objet d'un crépi ?

Il n'y a pas de trace flagrante de coffrage en bois.
Je pense avoir une réponse. Celle-ci porte sur la qualité du béton.
En observant, la batterie N° 3 sur sa face avant, on constate que la densité de la structure bétonnée ne semble pas être très importante. Les éclats laissent apparaître rapidement cette structure



Cela est encore plus flagrant, sur un détail de la casemate N° 2.
Sur celle-ci, nous avons une très forte densité de galets, très peu de ciment, et quasiment de sable nécessaire à lier l'ensemble galet/ciment.

Lors des décoffrages, cela devait mettre à jour ce défaut de qualité du béton. Pour cacher ces malfaçons, la seule solution était de crépir.





Je peux me tromper sur ce que je viens d'écrire, mais c'est une option possible.

De cette dernière observation, nous pouvons nous poser d'autres questions. Qui a construit ? Quels étaient les délais ? D'où venaient les matières premières ? Qui vérifie les travaux ?
J'en reste là pour ce soir.

Bonnes maquettes.
Eric
.

Merci Eric pour tes précisions , quel travail de recherche !

bonne continuation !

Le coup du crépi pour "rendre" la casemate "robuste" aux yeux des alliés peut être une bonne piste !

Que de recherches.
Petite supposition qui n'engage que moi bien entendu. J'ai lu dans diverses revues que nos ouvriers désignés d'office pour le travail obligatoire ne mettaient pas tout l'entrain voulu par nos occupants et parfois se débrouillaient pour louper, retarder les travaux. Peut être que grâce à un concours de circonstance plusieurs ouvriers et chefs de chantiers étaient du même bords et qu'une fois le tout fini n'y avait plus que cette solution du crépi ... mais il doit y avoir d'autres pistes. C'est dommage qu'il n'y ai pas plus d'archives, mais tu as déjà fait un sacré boulot d'information, chapeau bas.

Et bien tu vas passer maître es Bunker !
Bravo super boulot de recherche pour arriver à ce que tu veux faire .

tu fais un boulot remarquable,

Merci Jean-François, Charli et François pour vos visites et commentaires sur ce sujet.

Pour revenir "aux malfaçons" sur bunker, dans le cas d'une entreprise travaillant pour l'occupant, ce type de construction bâclée était susceptible d'être reconnue comme un sabotage. Cela engendrait un grand risque d'arrestation.

C'est un point de vue. Je tente auprès des archives départementales pour en savoir un peu plus.

Je continue mes recherches archéologiques, sur le positionnement des 4 batteries dans le contexte historique du débarquement de Provence, par rapport aux rares clichés d'époque.

Comme précédemment, une réponse apporte quelques questions. Je rapporterai ça ultérieurement.
A plus.
Eric:D

Bonsoir Eric.
Super ton enquête et bon courage pour les archives.
J'ai lu ça aussi dans un (ou plusieurs..) bouquins des histoires de sabotages commis par les ouvriers Français et pour répondre à Charlie , un ouvrier pouvait être payé deux à trois fois le prix pratiqué dans le secteur, et la protection sociale était meilleure. Sans compter ceux qui trouveront à se faire embaucher là pour éviter le STO en Allemagne.

Pour le sabotage , j'ai lu aussi que certains mettais du sucre dans les bétonnières.
Une quantités de sucre relativement faibles introduites soit dans le mélange à sec, soit dans l’eau peut provoquer des effets désastreux sur certaines parties essentielles d’un ouvrage fortifié. L’impact d’un obus sur celles-ci suffisait alors à les faire s’effriter comme du grès.
Mais ce ne sont que des suppositions, quand on voit ceux qui sont encore en place..
Ils ont peut-être repris avec un crépis pour cacher la misère après ce sabotage?
Bonne continuation !

Bonsoir Cyrille.
Ce que tu rapportes au sujet du sucre est exact.
Je suis fils de maçon, et j'ai appris quelques bases du métier, lorsque j'étais très jeune.
Outre le sucre, l'urine, en fonction de sa quantité, empêche le plâtre de prendre.

C'est de la chimie.

Comme le sujet t'intéresse, voici les dernières recherches pour appuyer mes constatations sur l'identification des batteries et confirmé que la photographie colorisée, précédemment présentée, appartient bien au bunker N° 1.

Voyage dans le temps.



Les stigmates de la coupe des pins existent encore. La zone est dégagée. Les quatre batteries ont des configurations identiques dans le domaine de leurs protections latérales.



La culture de la vigne gagne en superficie et elle s'approche du poste de tir. La végétation reprend de la vigueur. L'accès carrossable s'arrête au niveau de l'entrée du fort de mauvanne.



De nos jours. L'extension de la culture de la vigne continue. Le terrain cultivé s'approche de plus en plus des bunkers. Notamment, pour le bunker N° 2.
Des travaux de terrassement ont pénétré dans la zone de la batterie N° 1. La protection latérale côté Est, en terre du bunker N° 1 a disparu. La zone a été aplanie.

Le prochain sujet, portera sur la disparition de la protection latérale Est du bunker N° 1 et comment cela peut être confirmé.
A plus.
Eric

Fichtre! Sacrées recherches que tout ça, mais c'est, pour moi, la meilleur partie de notre obi, les recherches historiques de ce que nous montons.
Bonne continuation et merci beaucoup pour toutes ces informations.

Merci Charli pour ta visite et ton commentaire.

Je continue à imprimer mes pièces, je continue ma petite enquête.

Comme je l'ai indiqué hier, je vais présenter ma théorie relative à la disparition de la protection latérale gauche, en terre, du bunker N° 1.

En vert, nous avons ce qui a déjà été vérifié et qui correspond à la casemate N° 1 actuellement.
En bleu, ce qui était présent sur et auprès de la casemate en 1944
En rouge, l'objet de ma question "Où est passé la butte de terre".









Pour y répondre, il faut reprendre des clichés récents. On se rend compte qu'il existe sur le béton deux zones particulières. L'une a été exposée au tirs d'armes à feu. L'autre ne présente pas de destruction du à des armes.
Cela confirme, que la casemate N° 1 possédait sur ses côté latéraux en butte de terre. Sur le côté Est, la terre a été entièrement retirée et semble avoir servi à faire un aplanissement devant la casemate pour gagner du terrain, à une époque actuellement inconnue.





La vérification de nombreux impacts sur les façades confirme qu'il s'agit bien de la casemate N° 1.

Bonnes maquettes.
Eric

Bien vu, Eric !!